Short Description
L’usage enseigné par Allah de pratiquer la bonté envers les non-musulmans tient sa beauté du fait qu’il ne s’agit pas d’une règle humaine que les gens décideraient de maintenir ou d’abolir
L’usage enseigné par Allah de pratiquer la bonté envers les non-musulmans tient sa beauté du fait qu’il ne s’agit pas d’une règle humaine que les gens décideraient de maintenir ou d’abolir, mais d’une règle divine et céleste dont la mise en œuvre par les musulmans est une forme d’adoration d'Allah.
Allah dit : « Allah ne vous interdit pas d’être bons et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus à cause de votre religion et qui ne vous ont pas chassés de vos maisons. Allah aime ceux qui sont équitables. »[1]
Allah Tout-Puissant ! Seigneur infiniment Miséricordieux !
Il recommande aux croyants la bonté envers des gens qui ont refusé l’appel d'Allah, qui n’ont pas suivi Son Prophète (paix et salut à lui) et qui ont suivi une voie opposée à Sa volonté !
Les musulmans se rapprochent de leur Seigneur en pratiquant la bonté envers ces gens d’une autre religion que la leur, tant que ceux-ci ne les combattent pas et ne commettent pas d’injustice envers eux !
Cette recommandation de la bonté (birr) signifie, selon Ibn Kathîr dans son Tafsîr, une recommandation de faire preuve de bienfaisance.[2]
La bonté se situe à un degré au-dessus de l’équité, les deux étant juxtaposés dans le verset : « d’être bons et équitables ».
On remarque que la notion de birr, la bonté, utilisée ici s’emploie uniquement pour les relations les plus nobles. On l’emploie en particulier pour décrire les relations entre les enfants et leurs parents ; ainsi, comme on demandait au Prophète (paix et salut à lui) quelle était l’action la plus aimée d'Allah, il a dit : « La prière à l’heure », puis comme on lui demandait : « Et laquelle ensuite ? » il a dit : « Ensuite, la bonté envers les père et mère. »[3]
Allah dit : « Vous n’atteindrez pas la vraie bonté tant que vous ne donnerez pas en aumône de ce que vous aimez. »[4]
On trouve dans le Coran et la sunna de nombreuses recommandations semblables, qui soulignent toutes la valeur accordée à cette bonté, al-birr.
C’est à ce niveau-là que le Prophète (paix et salut à lui) voudrait que se situent nos relations avec les non-musulmans du moment que nous ne sommes pas en état de guerre avec eux.
Si cette règle est en elle-même d’une noblesse extraordinaire, sa mise en œuvre dans la vie du Prophète (paix et salut à lui) est plus extraordinaire encore.
La bonté du Prophète (paix et salut à lui) envers les non-musulmans
Les relations entre le Prophète (paix et salut à lui) et ceux qui ne partageaient pas sa religion se situaient bien au-dessus de la simple coexistence pacifique : elles étaient fondées sur la bonté dans tous les sens du terme.
On peut dire sans exagération que le Prophète (paix et salut à lui) traitait les non-musulmans de son entourage comme on traite sa famille. Ainsi, Anas (qu'Allah l’agrée) a rapporté ce comportement admirable du Prophète (paix et salut à lui) : « Un jeune juif qui servait le Prophète (paix et salut à lui) tomba malade. Le Prophète (paix et salut à lui) lui rendit visite, s’assit près de sa tête et lui dit : ‘Deviens musulman.’ Le garçon regarda son père chez qui il se trouvait et celui-ci lui dit : ‘Obéis à Abû al-Qâsim.’ Le jeune garçon se déclara musulman et le Prophète (paix et salut à lui) dit en sortant : ‘Louange à Allah qui l’a sauvé de l’Enfer.’ »[1]
Approfondissez bien le sens de cette histoire.
Le Prophète (paix et salut à lui) avait donc pour serviteur un jeune garçon juif : la différence de religion ne l’empêchait pas, car la coexistence avec les adeptes d’autres religions au sein de la cité de Médine devait se poursuivre naturellement. Puis le jeune garçon est tombé malade et le Prophète (paix et salut à lui) est allé lui rendre visite chez lui !
Pour comprendre la portée de ce comportement, il faut se rendre compte que le Prophète (paix et salut à lui) représentait la plus haute autorité politique de Médine et que le jeune garçon n’était qu’un serviteur, et d’une autre religion que l’islam.
Est-il courant qu’un chef d’Etat rende visite chez lui à son serviteur malade, et qui plus est un serviteur d’une autre religion que la sienne ?
Nous avons l’habitude de lire les récits de tels comportements du Prophète (paix et salut à lui) sans prendre le temps d’en méditer le sens. Pourtant, une telle réflexion livre de vastes trésors de bien et de sagesse.
La mission première du Prophète (paix et salut à lui) sur cette terre demeurait la transmission de son message : gardant cela à l’esprit, il a invité le garçon à devenir musulman. Celui-ci a accepté, et le Prophète (paix et salut à lui) est sorti en se réjouissant de cette conversion comme s’il s’était agi d’un de ses proches les plus chers.
Voilà la véritable bonté sous sa forme la plus noble.
Dans un autre récit, Asmâ’ bint Abî Bakr[2] (qu'Allah l’agrée) rapporte : « Ma mère restée idolâtre vint me voir lors d’une trêve entre les Quraysh et le Prophète (paix et salut à lui). Je consultai le Prophète (paix et salut à lui) : ‘Messager d'Allah, ma mère est venue me voir en espérant un bien, dois-je entretenir les liens avec elle ?’ Il répondit : ‘Oui, entretiens les liens avec elle.’ »[3]
Ici, le Prophète (paix et salut à lui) ordonne à Asmâ’ bint Abî Bakr de recevoir généreusement sa mère idolâtre, alors que les Quraysh étaient en état de guerre avec les musulmans même si une trêve temporaire avait été convenue. Il n’a pas empêché cette femme idolâtre d’entrer à Médine ni d’entrer chez Asmâ’ (qu'Allah l’agrée) c’est-à-dire dans la maison d’az-Zubayr ibn al-`Awwâm[4] (qu'Allah l’agrée), un des notables de Médine, chez qui elle aurait pu entendre des secrets que les polythéistes ne devaient pas apprendre. Malgré tout cela, le Prophète (paix et salut à lui) n’a pas interdit à une mère idolâtre de rendre visite à sa fille musulmane, ni à une fille musulmane de réserver un accueil généreux à sa mère idolâtre.
Il a agi ainsi avec la plus grande tolérance, tout naturellement et sans hésitation : la bonté ne nécessite pas d’hésitation !
Citons encore un autre incident rapporté par `Abdallâh ibn `Umar (qu'Allah l’agrée). Il relate que `Umar ibn al-Khattâb (qu'Allah l’agrée) vit un habit de soie en vente près de la porte de la mosquée et dit : « Messager d'Allah, si tu achetais cet habit et que tu le mettais le vendredi et pour recevoir les délégations qui viennent te rencontrer ? » Le Prophète (paix et salut à lui) répondit : « Seuls ceux qui n’auront aucune part de bonheur dans l’au-delà portent de tels vêtements. » Puis le Prophète (paix et salut à lui) reçut des habits semblables et il en donna un à `Umar ibn al-Khattâb (qu'Allah l’agrée). `Umar lui dit : « Messager d'Allah, tu m’offres cet habit alors que tu as tenu ces propos au sujet de l’habit de `Utârid ? » Le Prophète (paix et salut à lui) répondit : « Je ne te l’ai pas offert pour que tu le portes toi-même. » `Umar offrit alors l’habit à son frère idolâtre resté à La Mecque.[5]
Ici `Umar (qu'Allah l’agrée) offre l’habit de soie à l’un de ses frères resté polythéiste,[6] et le Prophète (paix et salut à lui) ne s’y oppose pas : or, l’on sait que les actions qu’il a entérinées font partie de la sunna.
L’imam an-Nawawî écrit en commentaire de cet incident : « C’est la preuve qu’il est permis de maintenir les liens de parenté avec des proches mécréants et de leur marquer de la bienveillance, et qu’il est permis de faire des cadeaux aux mécréants. »[7]
Le Prophète (paix et salut à lui) a même fait quelque chose qui étonne beaucoup de gens : il a permis aux chrétiens de Najrân de prier à l’intérieur de sa mosquée !
Ibn Sayyid an-Nâs (qu'Allah lui fasse miséricorde) rapporte dans `Uyûn al-athar : « L’heure de leur prière arriva et ils se levèrent pour prier dans la mosquée du Prophète (paix et salut à lui). Le Prophète (paix et salut à lui) dit : ‘Laissez-les faire’, et ils prièrent en direction de l’est. »[8]
Non seulement ils pouvaient entrer dans la mosquée du Prophète (paix et salut à lui), mais ils pouvaient y prier : un exemple de tolérance et de bonté que nul ne peut nier.
La bonté du Prophète (paix et salut à lui) envers les non-musulmans
Les relations entre le Prophète (paix et salut à lui) et ceux qui ne partageaient pas sa religion se situaient bien au-dessus de la simple coexistence pacifique : elles étaient fondées sur la bonté dans tous les sens du terme.
On peut dire sans exagération que le Prophète (paix et salut à lui) traitait les non-musulmans de son entourage comme on traite sa famille. Ainsi, Anas (qu'Allah l’agrée) a rapporté ce comportement admirable du Prophète (paix et salut à lui) : « Un jeune juif qui servait le Prophète (paix et salut à lui) tomba malade. Le Prophète (paix et salut à lui) lui rendit visite, s’assit près de sa tête et lui dit : ‘Deviens musulman.’ Le garçon regarda son père chez qui il se trouvait et celui-ci lui dit : ‘Obéis à Abû al-Qâsim.’ Le jeune garçon se déclara musulman et le Prophète (paix et salut à lui) dit en sortant : ‘Louange à Allah qui l’a sauvé de l’Enfer.’ »[1]
Approfondissez bien le sens de cette histoire.
Le Prophète (paix et salut à lui) avait donc pour serviteur un jeune garçon juif : la différence de religion ne l’empêchait pas, car la coexistence avec les adeptes d’autres religions au sein de la cité de Médine devait se poursuivre naturellement. Puis le jeune garçon est tombé malade et le Prophète (paix et salut à lui) est allé lui rendre visite chez lui !
Pour comprendre la portée de ce comportement, il faut se rendre compte que le Prophète (paix et salut à lui) représentait la plus haute autorité politique de Médine et que le jeune garçon n’était qu’un serviteur, et d’une autre religion que l’islam.
Est-il courant qu’un chef d’Etat rende visite chez lui à son serviteur malade, et qui plus est un serviteur d’une autre religion que la sienne ?
Nous avons l’habitude de lire les récits de tels comportements du Prophète (paix et salut à lui) sans prendre le temps d’en méditer le sens. Pourtant, une telle réflexion livre de vastes trésors de bien et de sagesse.
La mission première du Prophète (paix et salut à lui) sur cette terre demeurait la transmission de son message : gardant cela à l’esprit, il a invité le garçon à devenir musulman. Celui-ci a accepté, et le Prophète (paix et salut à lui) est sorti en se réjouissant de cette conversion comme s’il s’était agi d’un de ses proches les plus chers.
Voilà la véritable bonté sous sa forme la plus noble.
Dans un autre récit, Asmâ’ bint Abî Bakr[2] (qu'Allah l’agrée) rapporte : « Ma mère restée idolâtre vint me voir lors d’une trêve entre les Quraysh et le Prophète (paix et salut à lui). Je consultai le Prophète (paix et salut à lui) : ‘Messager d'Allah, ma mère est venue me voir en espérant un bien, dois-je entretenir les liens avec elle ?’ Il répondit : ‘Oui, entretiens les liens avec elle.’ »[3]
Ici, le Prophète (paix et salut à lui) ordonne à Asmâ’ bint Abî Bakr de recevoir généreusement sa mère idolâtre, alors que les Quraysh étaient en état de guerre avec les musulmans même si une trêve temporaire avait été convenue. Il n’a pas empêché cette femme idolâtre d’entrer à Médine ni d’entrer chez Asmâ’ (qu'Allah l’agrée) c’est-à-dire dans la maison d’az-Zubayr ibn al-`Awwâm[4] (qu'Allah l’agrée), un des notables de Médine, chez qui elle aurait pu entendre des secrets que les polythéistes ne devaient pas apprendre. Malgré tout cela, le Prophète (paix et salut à lui) n’a pas interdit à une mère idolâtre de rendre visite à sa fille musulmane, ni à une fille musulmane de réserver un accueil généreux à sa mère idolâtre.
Il a agi ainsi avec la plus grande tolérance, tout naturellement et sans hésitation : la bonté ne nécessite pas d’hésitation !
Citons encore un autre incident rapporté par `Abdallâh ibn `Umar (qu'Allah l’agrée). Il relate que `Umar ibn al-Khattâb (qu'Allah l’agrée) vit un habit de soie en vente près de la porte de la mosquée et dit : « Messager d'Allah, si tu achetais cet habit et que tu le mettais le vendredi et pour recevoir les délégations qui viennent te rencontrer ? » Le Prophète (paix et salut à lui) répondit : « Seuls ceux qui n’auront aucune part de bonheur dans l’au-delà portent de tels vêtements. » Puis le Prophète (paix et salut à lui) reçut des habits semblables et il en donna un à `Umar ibn al-Khattâb (qu'Allah l’agrée). `Umar lui dit : « Messager d'Allah, tu m’offres cet habit alors que tu as tenu ces propos au sujet de l’habit de `Utârid ? » Le Prophète (paix et salut à lui) répondit : « Je ne te l’ai pas offert pour que tu le portes toi-même. » `Umar offrit alors l’habit à son frère idolâtre resté à La Mecque.[5]
Ici `Umar (qu'Allah l’agrée) offre l’habit de soie à l’un de ses frères resté polythéiste,[6] et le Prophète (paix et salut à lui) ne s’y oppose pas : or, l’on sait que les actions qu’il a entérinées font partie de la sunna.
L’imam an-Nawawî écrit en commentaire de cet incident : « C’est la preuve qu’il est permis de maintenir les liens de parenté avec des proches mécréants et de leur marquer de la bienveillance, et qu’il est permis de faire des cadeaux aux mécréants. »[7]
Le Prophète (paix et salut à lui) a même fait quelque chose qui étonne beaucoup de gens : il a permis aux chrétiens de Najrân de prier à l’intérieur de sa mosquée !
Ibn Sayyid an-Nâs (qu'Allah lui fasse miséricorde) rapporte dans `Uyûn al-athar : « L’heure de leur prière arriva et ils se levèrent pour prier dans la mosquée du Prophète (paix et salut à lui). Le Prophète (paix et salut à lui) dit : ‘Laissez-les faire’, et ils prièrent en direction de l’est. »[8]
Non seulement ils pouvaient entrer dans la mosquée du Prophète (paix et salut à lui), mais ils pouvaient y prier : un exemple de tolérance et de bonté que nul ne peut nier.
La bonté du Prophète (paix et salut à lui) envers les non-musulmans qui lui faisaient du mal
Les comportements cités précédemment sont particulièrement nobles et admirables, mais nous pouvons les concevoir et les comprendre. Mais ce qu’il est vraiment difficile de concevoir, c’est la bonté dont le Prophète (paix et salut à lui) faisait preuve envers ceux qui lui faisaient du mal et le persécutaient. On attend certes d’un être noble qu’il se montre juste même envers ceux qui l’agressent ou l’oppriment : mais le voir les traiter avec bonté et bienfaisance est apte à susciter l’étonnement !
En lisant la parole du Prophète (paix et salut à lui) : « Maintiens les liens avec ceux qui les rompent avec toi, donne à ceux qui te privent et pardonne à ceux qui t’oppriment »[9], on pense souvent qu’elle concerne uniquement les musulmans. Cette interprétation est pardonnable, car il est déjà assez difficile de maintenir les liens avec ceux qui les rompent, de donner à ceux qui nous privent et de pardonner à ceux qui nous oppriment, s’il s’agit de musulmans. Que dire alors si ce sont des non-musulmans !
Et pourtant, les exemples de tels cas abondent dans la vie du Prophète (paix et salut à lui), illustrant la perfection de son caractère et sa haute moralité.
Le Prophète (paix et salut à lui) a agi ainsi avec les individus comme avec les groupes, avec les tribus et avec les villes… Jâbir ibn `Abdallâh rapporte par exemple que le Prophète (paix et salut à lui) affronta la tribu de Muhârib Khasifa à Nakhl. Profitant d’un manque de vigilance des musulmans, un homme de cette tribu appelé Ghawrath ibn al-Hârith s’approcha du Prophète (paix et salut à lui) et, brandissant une épée au-dessus de sa tête, lui dit : « Qui te sauvera de moi ? » « Allah, répondit-il ». L’épée tomba alors de la main de l’homme, et le Prophète (paix et salut à lui) la prit et demanda à son tour : « Qui te sauvera de moi ?
– Sois le meilleur des vainqueurs, répondit l’homme.
– Témoignes-tu qu’il n’est de dieu qu'Allah ? demanda alors Le Prophète (paix et salut à lui)
– Non, répondit-il, mais je te jure que je ne te combattrai pas et que je ne me joindrai pas à des gens qui te combattent. »
Et le Prophète (paix et salut à lui) le laissa partir ! L’homme retourna auprès de ses compagnons[10] et leur dit : « Je reviens de la compagnie du meilleur des hommes. »[11]
Voilà un homme qui brandit une épée au-dessus de la tête du Prophète (paix et salut à lui), menaçant de le tuer. Puis Allah sauve Son Prophète, la situation se retourne et l’épée est entre les mains du Prophète (paix et salut à lui). Malgré cela, la haine et la rancune ne trouvent pas le chemin du cœur du Prophète (paix et salut à lui) : il invite l’homme à devenir musulman, celui-ci refuse mais s’engage à ne pas le combattre. Le Prophète (paix et salut à lui) accepte tout simplement, pardonne à l’homme et le laisse rejoindre les siens sans l’inquiéter !
Le Prophète (paix et salut à lui) ne pratiquait pas seulement le pardon, la noblesse et la bonté avec les individus : il avait la même attitude avec les tribus et les groupes, et il pardonnait à des peuples entiers, à des villes où des centaines ou des milliers de personnes l’avaient combattu et persécuté…
Les Quraysh lui avaient fait subir des persécutions dépassant toute description. Ils l’avaient persécuté lui et ses Compagnons, ils lui avaient infligé des souffrances physiques et morales. Ils ne l’avaient laissé tranquille ni à La Mecque ni à Médine, ils avaient pourchassé ses Compagnons partout, les suivant même jusqu’en Abyssinie !
C’était une guerre longue et pénible, qui s’était poursuivie pendant des années…
Lors de la bataille d’Uhud, le malheur s’aggrava, avec un désastre terrible : les Quraysh tuèrent soixante-dix des meilleurs Compagnons, et allèrent jusqu’à mutiler les cadavres des martyrs (Hamza en particulier) en violation flagrante des usages et des valeurs de l’Arabie. Le chagrin du Prophète (paix et salut à lui) fut immense devant le spectacle des corps déchirés de ses Compagnons sur le champ de bataille d’Uhud. Les Quraysh le visèrent personnellement, lui infligeant tant de blessures sur tout le corps qu’il ne put effectuer qu’assis la prière de zuhr. Il fallut déployer de longs efforts pour arrêter le sang qui coulait de son visage. Le Prophète (paix et salut à lui) et certains de ses Compagnons furent encerclés dans la montagne…
Ces moments furent les plus terribles de la vie du Prophète (paix et salut à lui)…
Ainsi accablé par la souffrance, la tristesse et la difficulté, le Prophète (paix et salut à lui) trouva quand même la force, en essuyant le sang de son visage, de dire : « Seigneur, pardonne à mon peuple car il est dans l’ignorance » ![12]
Son attitude envers ses contribules était pareille à celle d’un père affectueux devant son fils rebelle qui lui fait du tort ainsi qu’à la société : ce père lève les mains vers le ciel et invoque Allah pour son fils, et non pas contre lui.
Après cet épisode douloureux, les Quraysh ont continué à défier le Prophète (paix et salut à lui) et à l’attaquer par divers moyens : lors de la campagne des Coalisés, ils ont tenté d’anéantir les musulmans mais ont échoué après avoir pourtant réuni dix mille combattants de toute l’Arabie ; ils ont empêché le Prophète (paix et salut à lui) d’entrer à La Mecque pour y accomplir la `umra en l’an huit de l’hégire.[13]
Après le traité d’al-Hudaybiyya, les Quraysh ont rompu la trêve : le Prophète (paix et salut à lui) a alors marché sur La Mecque avec sa puissante armée et y est entré en vainqueur après plus de vingt ans d’oppression et de persécution pour lui-même et ses Compagnons. Les habitants, qui n’avaient pas compris la valeur du grand homme qui vivait parmi eux, se rassemblèrent… Tous s’attendaient à une journée sanglante qui vengerait les souffrances des années passées. Les notables de Quraysh étaient rassemblés, humiliés et vaincus, devant le Prophète (paix et salut à lui), s’attendant à un jugement sévère : la mort, l’exil ou la servitude…
Le noble Prophète (paix et salut à lui) leur demanda alors avec douceur et humilité : « Gens de Quraysh, que pensez-vous que je vais faire de vous ?
– Du bien, répondirent-ils noble frère, fils d’un noble frère.
– Allez, vous êtes libres ! dit alors le Prophète (paix et salut à lui). »[14]
Tout simplement !
Sans punition, sans même un reproche !
C’est véritablement un des comportements les plus étonnants de l’histoire !
Et il n’est pas seulement étonnant pour nous : il l’était également pour tous les Compagnons (qu'Allah les agrée).
Sa`d ibn `Ubâda dit ce jour-là à Abû Sufyân, le chef de La Mecque : « Abû Sufyân, aujourd’hui sera le jour du carnage, aujourd’hui la Ka`ba sera prise. »[15]
Ces propos de Sa`d ibn `Ubâda n’ont rien d’étonnant et ne sont pas une marque de dureté de sa part : ils ne font qu’exprimer ce à quoi on pouvait s’attendre après toutes ces années d’opposition acharnée des Mecquois.
Mais les propos de Sa`d parvinrent jusqu’au Prophète (paix et salut à lui) qui dit : « Sa`d a menti : aujourd’hui sera le jour où Allah glorifiera la Ka`ba, ce sera le jour où la Ka`ba sera drapée. »[16] Selon une variante, le Prophète (paix et salut à lui) a dit : « Aujourd’hui sera le jour de la miséricorde, aujourd’hui Allah honorera les Quraysh. »[17]
Les Ansâr s’étonnèrent de cette bonté sans précédent, au point que certains dirent qu’il agissait ainsi par amour pour sa ville d’origine et par compassion pour son clan.
Abû Hurayra (qu'Allah l’agrée) rapporte : Il reçut une révélation : lorsque cela se produisait nous nous en apercevions, et dans ces moments personne ne regardait le Prophète (paix et salut à lui) jusqu’à ce que la révélation prenne fin. La révélation terminée, le Prophète (paix et salut à lui) dit : « Ô gens des Ansâr !
– Nous voici, Messager d'Allah, répondirent ils.
– Cet homme agit par compassion pour sa ville d’origine dites-vous ? »
Ils répondirent qu’ils avaient dit cela. « Non, dit-il alors, je suis le serviteur d'Allah et Son Prophète, j’ai émigré vers Allah et vers vous, je vivrai avec vous et je mourrai avec vous. »
Ils l’entourèrent en pleurant et en disant : « Par Allah, en disant cela nous émettions des conjectures sur Allah et Son Prophète.
– Allah et Son Prophète vous croient et vous excusent, répondit-il. »[18]
Ce ne fut pas le seul comportement extraordinaire du Prophète (paix et salut à lui) en ce jour historique : il y eut d’autres incidents peut-être plus extraordinaires encore, sur lesquels nous reviendrons si Allah le veut au chapitre suivant.
Le Prophète (paix et salut à lui) agit de la même manière qu’avec les Mecquois envers les habitants d’at-Tâ’if, la seconde ville d’Arabie après La Mecque, où vivait la tribu des Thaqîf qui était l’une des plus importantes d’Arabie.
Le Prophète (paix et salut à lui) se rendit à at-Tâ’if durant la dixième année de sa mission, après la mort de son oncle Abû Tâlib. Il voulait appeler les habitants à l’islam et obtenir leur soutien au nom du sens de l’honneur des Arabes et de la solidarité des nobles. L’accueil qu’ils lui réservèrent fut tout autre.
Contrairement à ses attentes, ils l’accablèrent de moqueries.
Leurs chefs s’adressèrent au Prophète (paix et salut à lui) avec une stupidité que l’on n’aurait pas attendue des notables d’une tribu.
Ainsi, `Abd Yâlîl ibn `Amr lui dit : « Je déchirerais les draperies de la Ka`ba si Allah t’avait envoyé comme messager ! »
Mas`ûd lui demanda si Allah n’avait trouvé personne d’autre que lui.
Habîb lui dit : « Par Allah, je ne te parlerai plus jamais : si tu es un prophète, tu es trop grand pour que je t’adresse la parole, et si tu mens au sujet d'Allah tu ne mérites pas que je te parle ! »[19]
Malgré cela, le Prophète (paix et salut à lui) resta dix jours à at-Tâ’if pour prêcher sa religion : il parla de l’islam à tous les habitants, mais ceux-ci furent unanimes à le traiter de menteur et le dixième jour ils le chassèrent de la ville.
Ils incitèrent contre lui les sots et les serviteurs qui se tinrent en deux rangées à la sortie de la ville et, contraignant le Prophète (paix et salut à lui) et son serviteur Zayd à passer entre les rangées, se mirent à leur jeter des pierres. Les nobles pieds du Prophète (paix et salut à lui) étaient en sang et Zayd ibn Hâritha[20] fut atteint à la tête.
Le Prophète (paix et salut à lui) et Zayd s’éloignèrent de la ville tandis que les sots les poursuivaient en les insultant et en leur lançant des pierres. Ils furent contraints de se réfugier dans le verger de `Utba et Shayba ibn Rabî`a, où le Prophète (paix et salut à lui) adressa à Allah sa célèbre prière vibrante de douleur et de tristesse :
« Je me plains à Toi, ô Allah, de ma faiblesse, de mon manque de soutien et de l’humiliation que je subis. Toi le Clément, le Miséricordieux ! À qui m’abandonnes-Tu ? À un ennemi qui me réserve un accueil hostile ? Ou à un proche à qui Tu as donné le dessus sur moi ? Si Tu n’es pas mécontent de moi, peu m’importe ce qui m’arrive. Mais je serais bien plus heureux avec Ta miséricorde. Je me réfugie dans la lumière de Ta Face, par laquelle toute obscurité est dissipée et qui régit cette vie et la vie future, contre le fait de mériter Ta colère ou d’être l’objet de Ton courroux. À Toi je me soumets, espérant Te satisfaire. Il n’est de force et de puissance qu’en Allah. »[21]
Puis le Prophète (paix et salut à lui) repartit à La Mecque sans savoir comment il allait pouvoir y entrer après les persécutions que son peuple lui faisait subir. Le Prophète (paix et salut à lui) nous décrit son état d’esprit en ces termes : « Je suis parti envahi par la peine, et je n’ai retrouvé mes esprits que quand je suis arrivé à Qarn ath-Tha`âlib. »[22]
Le Prophète (paix et salut à lui) cheminait dans un tel état de tristesse qu’il ne voyait quasiment pas où il allait ; il était presque inconscient puisqu’il a dit de cet épisode : « Je n’ai retrouvé mes esprits que quand je suis arrivé à Qarn ath-Tha`âlib. » Or, Qarn ath-Tha`âlib se trouve à environ trente-cinq kilomètres d’at-Tâ’if !
Cette situation était la plus pénible qu’il ait jamais vécue.
Voici comment il se comporta dans ces moments terribles : « En levant la tête, j’ai aperçu un nuage qui me faisait de l’ombre. J’ai regardé, et j’y ai vu Gabriel qui m’a appelé et m’a dit : ‘Allah a entendu ce que tu as dit à tes concitoyens et la réponse qu’ils t’ont donnée, et Il t’a envoyé l’ange des montagnes pour que tu lui ordonnes ce que tu voudras à leur sujet.’ L’ange des montagnes m’a alors appelé et salué, puis il m’a dit : ‘Ô Mohammad, je ferai ce que tu voudras. Si tu veux, je ferai s’écrouler les montagnes sur eux.’ » Mais le Prophète (paix et salut à lui) lui répondit : « Non, j’espère qu'Allah fera naître de leurs descendants un peuple qui n’adorera que Lui et qui ne Lui associera aucun partenaire. »[23]
Voilà encore un comportement extraordinaire !
Allah a envoyé au Prophète (paix et salut à lui) Gabriel accompagné de l’ange des montagnes afin qu’il exécute ses ordres. Il l’encourage ainsi explicitement à anéantir ces gens, et l’envoi de l’ange des montagnes est une indication claire qu'Allah ne reprochera rien à Son Prophète s’il demande leur anéantissement. Cependant, le Prophète (paix et salut à lui) ne serait pas satisfait de voir ces gens mourir idolâtres !
Il a une mission claire sur cette terre : de guider les gens afin de leur éviter l’Enfer. Les gens sont dans l’ignorance et se précipitent vers la perdition. Maisle Prophète (paix et salut à lui) est plus inquiet pour eux qu’ils ne le sont eux-mêmes ; il a tôt fait de reprendre le contrôle de lui-même et sa décision est prise sans hésitation : « Non, j’espère qu'Allah fera naître de leurs descendants un peuple qui n’adorera que Lui et qui ne Lui associera aucun partenaire. »
Existe-t-il une nation qui ait une pareille histoire ?
Les musulmans connaissent-ils seulement les immenses trésors que recèlent les pages de leurs livres, où sont expliqués en détail tous les instants de la vie du Prophète (paix et salut à lui), le meilleur des hommes ?
Les années passèrent et la tribu de Thaqîf resta mécréante… Elle lutta longuement contre la voie d'Allah, et elle s’allia aux Hawâzin contre le Prophète (paix et salut à lui) lors de la bataille de Hunayn. Après leur défaite, les Thaqîf s’enfuirent dans leur ville at-Tâ’if. Le Prophète (paix et salut à lui) les y poursuivit et les assiégea pendant un mois entier, sans parvenir à prendre la ville car elle était bien fortifiée et défendue par des forces importantes. Pragmatique, il décida de lever le siège et de repartir. Cela attrista les Compagnons qui lui dirent : « Messager d'Allah, les flèches des Thaqîf nous ont fait souffrir, invoque Allah contre eux. » Le Prophète (paix et salut à lui) dit alors : « Ô Allah, guide les Thaqîf. »[24]
Après tous ces efforts contre eux, sa seule réaction a été d’implorer Allah de les guider !
Oui… Seigneur, guide les Thaqîf et guide tous les êtres humains.
Ceux qui étudient la vie du Prophète (paix et salut à lui) et connaissent les objectifs sublimes pour lesquels il vivait, qui connaissent la grandeur de son caractère, sa noblesse et sa pureté, ne s’étonneront pas de tels comportements de sa part.
Il savait combien la vie est brève et rapide, il connaissait la valeur du Paradis et la douleur de l’Enfer, et il avait consacré sa vie entière à guider l’humanité. Il ne voulait rien pour lui-même et n’a jamais recherché de vengeance ni pour lui, ni pour sa communauté.
Nous implorons Allah de nous ressusciter parmi la troupe du Prophète (paix et salut à lui) et de nous rassembler sous sa bannière.
Nous verrons dans le chapitre suivant des comportements plus extraordinaires encore… Gloire à Celui qui a décrit la grâce dont Il a comblé Son Prophète (paix et salut à lui) en disant : « La grâce d'Allah à ton égard a été immense. »[25]
[1] Rapporté par : al-Bukhârî, Livre des funérailles, chapitre : « Lorsqu’un enfant devient musulman puis meurt, prie-t-on sur lui, et peut-on proposer à un enfant de devenir musulman » (1290) ; at-Tirmidhî (2247) ; an-Nasâ’î dans as-Sunan al-kubrâ (7500).
[2] Asmâ’ était la fille d’Abû Bakr as-Siddîq et l’épouse d’az-Zubayr ibn al-`Awwâm. Elle était devenue musulmane très tôt à La Mecque et avait émigré à Médine enceinte de `Abdallâh ibn az-Zubayr, à qui elle avait donné naissance à Qubâ’. Elle mourut à La Mecque au mois de Jumâda al-ûlâ de l’an soixante-treize de l’hégire, peu après l’exécution de son fils `Abdallâh ibn az-Zubayr. Voir Ibn al-Athîr, Asad al-ghâba 6/12 et Ibn Hajr, al-Isâba, titre 242.
[3] Al-Bukhârî, Livre du don et de son mérite, chapitre : « Les cadeaux aux idolâtres » (2477) ; Muslim, Livre de la zakât, chapitre : « Le mérite d’assumer l’entretien des proches et de leur donner l’aumône » (1003).
[4] Az-Zubayr ibn al-`Awwâm, surnommé Abû `Abdallâh, était le fils de Safiyya bint `Abd al-Muttalib ibn Hishâm. Il participa à toutes les campagnes du Prophète (paix et salut à lui). Il fut le premier à prendre les armes pour l’islam, et il mourut en martyr lors de la Bataille du Chameau. Voir Ibn `Abd al-Barr, al-Istî`âb 1/151 ; Ibn al-Athîr, Asad al-ghâba 1/388 ; Ibn Hajr, al-Isâba, titre 2791.
[5] Al-Bukhârî, Livre du vendredi, chapitre : « On porte ses plus beaux vêtements » (846) ; Muslim, Livre des vêtements et des parures, chapitre : « L’interdiction d’utiliser de la vaisselle d’or et d’argent » (2078).
[6] Il s’agit de `Uthmân ibn `Abd al-Bâqî, son demi-frère maternel ; il n’est pas établi avec certitude s’il est devenu musulman par la suite. Voir Ibn Hajr, Fath al-bârî, 1/331.
[7] An-Nawawî, al-Minhâj sharh Muslim ibn al-Hajjâj 14/39.
[8] Ibn Sayyid an-Nâs, `Uyûn al-athar 1/348.
[9] Rapporté par Ahmad (17488) ; la chaîne de transmission de ce hadîth est bonne, selon Shu`ayb al-Arnâ’ût.
[10] Selon Ibn Hajr, sa tribu se convertit à l’islam. Voir Ibn Hajr, Fath al-bârî 7/428.
[11] Al-Bukhârî, Livre des expéditions militaires, chapitre : « La campagne de Dhât ar-Riqâ` » (3905) ; Muslim, Livre des vertus, chapitre : « Comment le Prophète (paix et salut à lui) avait confiance en Dieu et comment Dieu le protégeait des gens » (843).
[12] Al-Bukhârî, Livre de l’incitation des renégats au repentir et du combat contre eux, chapitre : « Lorsqu’un dhimmî insulte le Prophète (paix et salut à lui) sans le faire ouvertement, comme celui qui dit as-sâm `alaykum » (6530) ; Muslim, Livre du jihâd et des expéditions, chapitre : « La bataille d’Uhud » (1792).
[13] Episode qui se solda par le traité d’al-Hudaybiyya établissant une trêve entre les deux camps. (NdT)
[14] Ibn Hishâm, as-Sîra an-nabawiyya 2/411 ; Ibn al-Qayyim, Zâd al-ma`âd 3/356 ; as-Suhaylî, ar-Rawd al-onof 4/170 ; Ibn Kathîr, as-Sîra an-nabawiyya 3/570. Voir également Ibn Hajr, Fath al-bârî 8/18 ; selon al-Albânî, ce récit a une chaîne de transmission faible remontant jusqu’au Prophète (paix et salut à lui).
[15] Al-Bukhârî, Livre des expéditions militaires, chapitre : « Où le Prophète (paix et salut à lui) planta son étendard le jour de la prise de La Mecque » (4030).
[16] Al-Bukhârî, Livre des expéditions militaires, chapitre : « Où le Prophète (paix et salut à lui) planta son étendard le jour de la prise de La Mecque » (4030) ; rapporté également par al-Bayhaqî dans ses Sunan al-kubrâ (18085).
[17] Voir Ibn Hajr, Fath al-bârî 8/9.
[18] Muslim, Livre du jihâd, chapitre : « La prise de La Mecque » (1780) ; rapporté également par Abû Dâwud (3024) dans une version résumée, et par an-Nasâ’î (13561), Ahmad (10961) et Ibn Abî Shayba (17845).
[19] Ibn Hishâm, as-Sîra an-nabawiyya, 2/267.
[20] Zayd ibn Hâritha ibn Sharâhil al-Kalbî était l’affranchi du Prophète (paix et salut à lui) et le premier affranchi devenu musulman. Il épousa Zaynab bint Jahsh puis divorça et épousa ensuite Umm Ayman. Il avait pour fils Usâma ibn Zayd. Il mourut en martyr à Mu’ta en Syrie, en l’an huit de l’hégire alors qu’il commandait l’armée. Voir Ibn `Abd al-Barr, al-Istî`âb 2/114, Ibn al-Athîr : Asad al-ghâba 2/140 et Ibn Hajr : al-Isâba, titre 2885.
[21] Al-Haythamî dit de ce récit dans al-Majma` (6/35) : Rapporté par at-Tabarânî avec des narrateurs qui comportent Ibn Ishâq qui est digne de confiance mais cite des autorités apocryphes, les autres narrateurs étant tous dignes de confiance ; repris avec une chaîne de transmission par al-Khatîb dans al-Jâmi` li-akhlâq ar-râwî (1839).
[22] Al-Bukhârî, Livre du commencement de la création, chapitre : « Lorsqu’un de vous dit âmîne, les anges dans le ciel expriment leur assentiment » (3059) ; Muslim, Livre du jihâd et des expéditions, chapitre : « Les persécutions infligées au Prophète (paix et salut à lui) par les polythéistes et les hypocrites », 1795). Qarn ath-Tha`âlib est une colline située à deux étapes de La Mecque.
[23] Même source que le hadîth précédent.
[24] Rapporté par at-Tirmidhî (3942) qui dit que c’est un hadîth bon et authentique isolé, ainsi que par Ahmad (14743). Selon Shu`yab al-Arnâ’ût, la chaîne de transmission correspond à la norme de Muslim.
[25] Sourate 4, an-Nisâ’, verset 113.
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